Théodore WAGNER, une année dans une cache à Hatten

A partir de décembre 1943, il semble qu'il n'ait pas rejoint son affectation, et qu'il se soit caché à Hatten, petit village de l'Outre-Forêt, qui sera détruit par les combats de l'hiver 1944-1945. Les risques énormes qu'il prenait, non seulement pour lui (il aurait été fusillé à coup sûr comme déserteur), mais pour sa famille (qui risquait la déportation), lui ont probablement évité le sort de milliers d'Alsaciens et de Lorrains qui se sont retrouvés dans les camps soviétiques ou qui ont été tués sur les champs de bataille du front de l'est.


Marguerite HEYOPPE-KRAEMER

 

Grâce à elle, j'ai pu reconstituer cette période tragique de la vie de Théodore.

Qu'elle trouve ici toute ma gratitude.

C'est ce que j'écrivais au moment où je rédigeais la page consacrée à Théodore WAGNER. J'ai recueilli depuis le témoignage de Madame Marguerite HEYOPPE-KRAEMER, auteur du livre ci-contre, dans lequel elle raconte "son opération Nordwind" pendant l'hiver 1944-45.

J'ai appris depuis que c'est par le père de celle-ci, Clément HEYOPPE, ancien officier au 25e RTA de Sarrebourg et garde forestier de la maison forestière de la Rothsmatt, qu'il avait été conduit dans ce village.

 

C'est ainsi qu'apparaît aujourd'hui, en février 2006, la maison occupée à cette époque par la famille ULM : Joseph, le père, Hélène, la mère, et les enfants, Robert, Louise, Hélène et Joseph.

Les parents avaient même été déportés, à Gaggenau d'abord, puis plus profondément dans le Reich, mais avaient heureusement été libérés avant la fin de la guerre.

C'est ici que le jeune déserteur trouva refuge entre décembre 1943 et janvier 1945, où il se livra aux troupes américaines. .

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